La première page de l’Instruction de Sigismond II Auguste à Wojciech Kryski du 21/02/1553 (Instruƈtio legati ad cuius præscriptum Gene- | rosus Albertus Kriski Orator Regius, ad | Julium iii Pontificem Maximim in re Mosco- | uitana Orationem habuit. AGAD, Libri legationum, 14, f. 234v)
La version abrégée de cet article a été publiée dans: Шутова О.М «Res Moscovitana» и печать: об источниках польских, английских и французских о возможном путешествии Франциска Скорины. // Современные проблемы книжной культуры: основные тенденции и перспективы развития : материалы XIV Белорусско-Российского научного семинара-конференции, Москва, 24-25 ноября 2021 г. Минск: Центральная научная библиотека им. Я. Коласа НАН Беларуси; Москва: Научный и издательский центр "Наука" РАН, 2021. С. 523-533
Cet article examine le contexte, les origines et les interconnexions des sources sur le brulage de livres et de l’imprimerie à Moscou au XVIe siècle. Il identifie la source principale de cette information (l’Instruction de Sigismond II Auguste à son ambassadeur à Rome Wojciech Kryski du 21/02/1553), et ses transmissions subséquentes. D’abord en Angleterre, avec la mission diplomatique de W. Kryski à Mary Tudor en 1555 et ses rencontres avec les autorités anglaises comme Lord William Cecil, tout en atteignant les cercles des futures voyageurs anglais en Moscovie. Parmi eux y étaient : le subordonné direct de W. Cecil, Sir Thomas Randolph, et le subordonné de ce dernier Dr Giles Fletcher. Premièrement, Sir Thomas Randolph fait cette anecdote historique traverser la Manche et arriver en France en 1576 où il a été en mission diplomatique et a rencontré « le premier cosmographe du roy » André Thevet qui à son tour a décrit cette histoire comme « quelque choſe digne de remarquer » dans ses « Les vrais povrtraits et vies des hommes illustres » (publié en 1584). Deuxièmement, Dr Giles Fletcher a inclus ce récit sur le brulage de l’imprimerie en Moscovie dans son « Of the Russe Common Wealth » (1591). Cette suite logique concorde les trois sources (Instruction du 21/02/1553, A. Thevet, 1584 et G. Fletcher, 1591), qui ont été jusqu’aujourd’hui considérées séparément. Retracer les origines de ces trois sources et établir la plus ancienne (l’Instruction du 21/02/1553 indique que le brulage a eu lieu sous le règne de Sigismond Ier), rend possible l’hypothèse du voyage de Francysk Skaryna à Moscou dans les années 1530.
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